David Brown décide de prolonger la vie du 6 cylindres en ligne de Tarek Marek en l’implantant provisoirement dans le compartiment moteur de la DBS. Mais l’abandon du système Superleggera cher à Touring et les proportions avantageuses de l’auto lui confèrent des performances inférieures à la DB6, toujours commercialisée en parallèle. Une version Vantage de la DBS sera donc proposée en option gratuite dès le premier exemplaire. Cette configuration plus sportive consiste en l’implantation de trois carburateurs double-corps WEBER en lieu et place des carburateurs SU de la version de base, ainsi qu’en une augmentation des taux de compression. Ainsi équipée, la version Vantage est créditée d’une puissance de 325 chevaux (SAE) contre 282 en version de base. C’est cette version Vantage qui sera la plus vendue en Europe, au contraire des Etats-Unis où seule la version SU sera commercialisée afin de respecter les normes anti-pollution en vigueur à l’époque. La DBS conserve les roues fils qui ont contribué au charme de ses ainées. Elle devra les abandonner au profit de jantes en alliage avec l’arrivée du moteur V8, « trop coupleux ». Lorsque ce dernier entre enfin en production à la fin de l’année 1969, la commercialisation de la DBS 6 cylindres n’est pas pour autant interrompue. Forte de l’homogénéité de son moteur 6 cylindres, la DBS, surtout en version Vantage, continue de ravir de nouveaux acheteurs jusqu’à la vente d’Aston Martin en mai 1972, et même au-delà sous la dénomination AM Vantage jusqu’en juillet 1973.
Aston Martin DB S Vantage - 1971